dimanche 25 septembre 2005

Printemps de septembre 2005

Aux Abattoirs

Je ne sais que penser du grand panneau de Jean-Luc Moerman qui nous accueille à l'entrée, barrant la perspective du rez-de chaussée... Non, rien, définitivement rien.



J'aime assez les toiles de David Reed, mais mes photos sont ratées. Dommage, ses rouges étaient beaux...

Les sculptures de Siobhan Hapaska sont composés d'éléments naturels et de blocs abstraits en acrylique satiné. Etrange. Parfois gore, ou seulement insolite, très cohérent d'une oeuvre à l'autre. Je ne peux pas dire que j'aime.



Les tableaux de Fred Tomaselli me plaisent beaucoup en revanche. La technique est très sophistiquée, superposant des objets inclus dans la résine (essentiellement des comprimés et des gélules multicolores de médicaments !!), des collages photographiques et des motifs peints, pour un rendu final satiné comme une laque fine qui laisse voir les différentes couches. Certains évoquent les "verdures" des tapisseries anciennes par le foisonnement des motifs.





Les installations sont toujours amusantes et intéressantes : on peut y faire l'expérience de se trouver au coeur même de l'oeuvre... Celle de Franz Ackermann ressemble à un labyrinthe. Son évocation du voyage est ambigüe. Beauté, énigme, futilité, culpabilité du touriste devant la misère qu'il rencontre ? La plupart des visiteurs vont se regarder dans les miroirs déformants. Pas moi.



Stéphane Benoît a peint directement sur le mur de la salle où il a accroché ses toiles. Ma foi, s'il voulait venir peindre dans mon appartement, je ne dirais pas non : ses oeuvres ne sont pas trop envahissantes, mais très graphiques en revanche.





Dino a beaucoup aimé "Black Hole" de Björn Dahlem. Moi aussi, même si cette oeuvre là, je ne la mettrais assurément pas dans mon salon. Mais la performance est intéressante, et l'effet d'aspiration est assez spectaculaire...




Pourquoi Jennifer Steinkamp a-t-elle intitulé son oeuvre "Jimmy Carter" ? On se le demande encore. Mais l'oeuvre est plaisante. Ce qui est amusant, c'est de voir comment les spectateurs l'approchent : certains, comme les enfants, jouent avec, passant dans le faisceau des projecteurs pour intégrer leur ombre aux fleurs qui dansent sur le mur. D'autres restent sagement sur le côté, et grondent leur bambins s'ils s'aventurent dans l'oeuvre. Personnellement, je crois que l'art contemporain est interactifn tout autant qu'éphémère, et qu'il ne faut pas hésiter... chaque fois bien sûr que ça n'abîme pas l'oeuvre.





Je ne suis pas fana par contre de l'anneau de Moebius de Franz West, même s'il a été réalisé spécialement pour cette exposition... et très en harmonie avec les couleurs de la ville.




La vidéo de Teresa Hubbard & Alexander Birchler ressemble aussi à un anneau de Moebius, rebouclant sans fin sur elle-même... et à mon avis sans plus de sens...

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